Ma vie au Mexique

Pour cette excursion, nous avons décidé d’innover : nous partons à l’aventure complète en louant une voiture. Il faut tout de même savoir qu’Acapulco se trouve à six heures de Queretaro en voiture et que la conduite au Mexique est sacrément sportive : d’une part la route est en général en mauvais état et vous tombez sur des « topes » à longueur de temps (dos d’ânes), d’autre part les panneaux ne servent à rien ou presque, les clignotants n’ont même pas de raison d’être, les lignes ne sont jamais respectées. En résumé, tout le monde fait plus ou moins ce qu’il veut. Vous pouvez plus ou moins boire au volant sans trop de risque, vous pouvez montez à un nombre incalculable dans une voiture (dernièrement nous avons fait 6 dans un taxi plus le chauffeur). Ils changent de voie à longueur de temps, doublent par la droite et j’en passe.

Bref, revenons à Acapulco après ce bref aperçu de la conduite mexicaine. Nous partons vers 20 heures 00 de Queretaro direction Mexico D.F. puis Acapulco. Nous rencontrons de petits problèmes quand nous arrivons à Mexico D.F., nous ratons la sortie pour « la autopista del Sol » (nom de l’autoroute pour aller à Acapulco) et perdons une bonne heure avant de finir par la trouver. Nous arrivons finalement à Acapulco vers 05 heures 00 du matin, après huit heures de voyages, 500 pesos de péage et 400 pesos de carburant. Nous avons également quelques soucis pour trouver notre hôtel, sachant que Paul a oublié de prendre le nom et l’adresse sur Internet. Par chance, nous nous souvenons qu’il se trouve sur la grande avenue Miguel Aleman longue de 12 km longeant la mer et nous souvenons des photographies présentes sur le site où nous avons réservé. Il fait extrêmement lourd alors qu’il est 05 heures 00 du matin. Nous décidons de dormir quelques heures avant de nous lancer vraiment à l’assaut d’Acapulco.

Nous nous levons vers 10 heures 30 le samedi. Nous profitons tranquillement de la terrasse de l’auberge pour boire un café, regarder la mer (mais aussi tous les grands hôtels au bord de la plage qui ne sont pas vraiment très agréables dans le paysage). Nous décidons d’aller manger dans un restaurant, ou plutôt petit-déjeuner personnellement à la mexicaine : des « chilaquiles ».

Nous prévoyons d’abord de visiter Acapulco puis de profiter de la plage (tout de même) après. Nous nous rendons au fort de San Diego où se trouve le passionnant « Museo Historico de Acapulco », offrant de plus une vue imprenable sur toute la baie de la ville. Nous allons ensuite à « la Quebrada » où a lieu tous les jours un spectacle de plongeons à partir d’une falaise. Nous prévoyons de revenir dans la soirée car les représentations ne commencent qu’à 19 heures 30.

En attendant direction la plage. Nous repassons par l’hôtel. La plage se trouve à peu près à 50 mètres, juste de quoi traverser l’immense avenue. Différentes plages constituent la baie. Nous nous trouvons sur « la playa Condesa », la plus réputée. Nous nous installons à une table avec parasol et commandons des rafraichissements. Il doit faire minimum 30 degrés à l’ombre. Très vite, Sylvain veut se baigner. Quel changement pour moi habitué à notre océan si revigorant, l’eau est vraiment très chaude (minimum 30 degrés), pas besoin de se forcer pour rentrer, à tel point qu’elle n’en est presque pas rafraîchissante. Par contre, la propreté de la mer laisse à désirer un peu : de nombreux sacs plastiques notamment flottent.

Il est déjà 19 heures 00 environ et nous voulons aller voir un spectacle de plongeurs très réputé à Acapulco. Nous commençons d’abord par passer à l’hôtel nous doucher. La première représentation des plongeurs a lieu vers 20 heures 30 et nous ne pouvons pas être à l‘heure, nous patientons donc autour d’un verre pour nous rendre à celle de 21 heures 30. Nous arrivons à « la Quebrada », le fameux lieu de plongeon des « clavadistas » : ces jeunes plongeurs entraînés sautent de nuit des hauteurs de la falaise (entre 25 et 35 mètres), éclairés par des projecteurs, en exécutant des figures spectaculaires (saut périlleux, saut de l’ange, …) pour terminer au pied des rochers, dans les forts courants. De très nombreuses personnes sont présentes sur les différentes petites places aménagées (évidemment payantes pour y accéder) au bord de la falaise pour les encourager et les applaudir.

Une fois le spectacle terminé, nous décidons d’aller manger. Nous marchons un bout de temps le long l’immense avenue « Miguel Allende » avant de trouver un restaurant typiquement mexicain. Nous devons tout de même patienter quelques minutes (enfin plutôt une demi-heure) avant qu’une table ne se libère. Le restaurant s’organise autour d’une petite pièce centrale contenant un grand barbecue, sur lequel grille doucement des demi-chèvres.

Une fois terminer de dîner, vers 00 heures 30, nous décidons de nous rendre au Palladium, discothèque que plusieurs personnes nous ont conseillé. Mais un petit détail, qu’ils ne nous ont pas mentionné, est que l’entrée n’est possible que sur réservation tellement l’endroit est « fresa », comme ils aiment à dire.

Donc changement de plan direction l’avenue principale, très près de notre hôtel, où se trouvent plusieurs endroits pour faire la fête. Le taxi qui nous conduit nous propose d’aller au Paradise, lieu où nous avons pris le verre avant d’aller à la « Quebrada ». En fait, c’est bien le même lieu mais la soirée en réalité a lieu sous le bar. Vous payez une entrée plutôt conséquente mais vous vous retrouvez comme dans une soirée étudiante « open-bar », les seules différences étant que vous avez vu sur la mer qui se trouve à 10 mètres, que vous pouvez vous assoir autour d’une piscine, dans laquelle peuvent finir les têtes des sauteurs à l’élastique les plus amateurs de sensations fortes. De plus, contrairement à Queretaro, nous pouvons profiter de la fête jusqu’à 05 heures 00 du matin, comme dans notre bonne vieille France.

Vous vous doutez bien que le réveil du dimanche est relativement tardif, vers 11 heures 00, voire midi le temps de se préparer pour repartir direction Queretaro dans les heures suivantes. Nous en profitons rapidement pour aller sur une autre plage de l’avenue, la plage « Icacos », beaucoup plus fréquentée par les mexicains, mais qui est particulièrement sale, autant le sable que la mer. Nous partons enfin direction notre ville d’accueil au Mexique, Queretaro. Pour le retour, nous avons décidé de longer la côte pour nous rendre à Ixtapa, puis passer par Morelia et Celaya pour arriver à notre destination finale.

En sortant d’Acapulco, nous passons par la « Pie de la Cuesta » et franchement cela reste le meilleur souvenir d’Acapulco. Si vous avez la chance de vous y rendre un jour, c’est presque le paradis : une plage magnifique, un soleil rayonnant, du sable fin brulant, des cocotiers, des hamacs, enfin une mer bleue azur, le tout accompagné de crevettes frites, riz, citron et sauce mexicaine. Rien ne vaut les photographies dans ces moments là.

La route pour se rendre à Ixtapa est magnifique, des cocotiers à perte de vue parsemés de magnifiques vue sur l’Océan Pacifique. Le reste du retour est l’aventure complète. On se perd dans la ville de « Lazaro Cardenas » où nous devons récupérer l’autoroute pour Morelia (il faut dire que notre carte date de dix ans). On se retrouve sur la route de montagne pour Morelia. Nous finissons par faire demi tour, enfin bref perdons un temps fou. Nous trouvons enfin « la autopista » en direction de Morelia. Nous devons ensuite faire face à un nouveau souci, nous commençons à voir sérieusement baisser la jauge et pas une station en vue sur toute l’autoroute, ce qu’on nous confirme à un péage. Nous sommes donc obligés de ralentir sérieusement pour consommer moins et sortons de l’autoroute pour prendre « la libre » vers Patzcuaro pour faire le plein. Nous arrivons tout de même à atteindre la ville et à trouver une station pour finalement arriver à Morelia. Il est déjà 02 heures 30 du matin et trois heures de route nous attendent encore pour Queretaro. Vous vous doutez donc que notre nuit a été très courte, sachant que nous travaillions le lundi.

Au final, cela fût quand même une sacrée expédition, mais nous ne regrettons rien. Enfin le bus et l’avion seront maintenant prioritaires, surtout qu’au final cela n’a pas été mieux financièrement parlant de louer une voiture et que ça a été plutôt épuisant.