Ma vie au Mexique

Puisque nous avons fini assez tard vendredi, nous avons décidé de nous accorder une grasse matinée samedi matin. Nous arrivons donc à la gare routière vers 14 heures 00 seulement et premier problème : plus aucun car direct pour Guanajuato. Changement de plan partiel, on nous propose donc de passer par Irapuato. On prend les billets sans savoir où se trouve réellement cette ville. En fait, il s’avère que c’est à seulement quelques kilomètres de Guanajuato et qu’il nous suffit de prendre un car pour notre destination finale une fois arrivé là-bas.

Nous passons donc par Irapuato pour arriver vers 17 heures 00 à Guanajuato, ville de 80000 habitants. Nous prenons un taxi direction le centre ville. C’est une ancienne cité minière et la ville est aujourd’hui construite sur deux niveaux distincts : les habitations et commerces au rez-de-chaussée et les voies de circulation les plus fréquentées au sous-sol, lesquelles sont en faite les anciens tunnels des mines. Toutes les rues au milieu des habitations sont en général très étroites et il est déconseillé de prendre sa voiture pour circuler dans le centre de Guanajuato.

Le taxi nous dépose près du « Teatro Juarez », un théâtre magnifique où se déroulent tous les jours des spectacles. Juste à côté se trouve la magnifique « Iglesia San Diego » et en face le fameux « Jardin Union ». Nous nous baladons un peu et trouvons notre hôtel (enfin auberge, c’est moins cher) pour la nuit. Nous marchons dans les rues et finissons par nous engager dans une toute petite rue. Cela monte continuellement et sans nous en rendre vraiment compte, nous arrivons au « Pipila ». Ce lieu est constitué d’une statue représentant Juan José de los Reyes Martinez, dit « El Pipila » et nous offre un panorama fabuleux sur la vallée et la ville de Guanajuato (une vue inoubliable, notez toutes les couleurs des maisons). Nous redescendons par le funiculaire.

Nous retournons au « Jardin Union », qui est en fait une toute petite place complètement ombragée où il est très agréable de prendre un verre, ce que nous faisons avec plaisir. Nous rencontrons deux mexicaines de Morelia, Karla et Kristel. On se fixe rendez-vous vers 21 heures pour voir un spectacle en plein air et sortir ensuite dans Guanajuato ; elles connaissent déjà la ville car elles sont déjà venues plusieurs fois. Il est déjà 20 heures 00, nous en profitons donc pour aller manger quelques tacos.

L’orage éclate et comme tout orage ici, c’est extrêmement violent et vous vous retrouvez trempés en un rien de temps. Evidemment nous n’avons pas de parapluie et sommes en tee-shirt. Pour le spectacle, on se doute bien que ça va être difficile et nous allons dans un bar karaoké à la place. Nous prenons un verre et essayons de rejoindre le « Teatro Juarez » tant bien que mal vu la pluie pour rejoindre les filles.

Nous arrivons au théâtre mais la pluie tombe de plus en plus fort et nous finissons par être obligé de rentrer dans le bar le plus proche, en l’occurrence une cantina. Nous sommes déjà bien trempés. Nous nous retrouvons justes à côté de deux danoises et une américaine, nous discutons rapidement et Karla et Kristel arrivent. Nous prenons un autre verre, histoire de finir de sécher (seulement les vêtements, vous l’avez bien compris) et elles nous proposent d’aller dans une discothèque (il n’est que 23 heures 00 à peu près, mais tout ferme à 03 heures 00 au Mexique). Nous les suivons et nous retrouvons au bar karaoké, sauf que la boîte se trouve au sous-sol.

Autant l’ambiance musicale dans les cantinas me plaît moyennement (musique typique mexicaine et marriachis), autant dans « el antro » (la discothèque), c’est vraiment bien : électro, reggaeton, … L’ambiance est géniale et on passe une soirée d’enfer. On rentre vers 03 heures 30 et nous devons nous lever suffisamment tôt pour visiter le lendemain. Je me lève vers 08 heures 30 dimanche matin, je demande des serviettes à la réception pour nous laver et tombe sur une première française, une bordelaise. Nous nous lavons et tombons sur un autre français, un parisien. Nous sommes au moins six ou sept français dans l’hôtel sur, peut être, quinze clients. Nous petit-déjeunons et partons vers 10 heures 00 de l’hôtel direction « El Museo de Las Momias ». C’est un peu loin mais décidons d’y aller à pied tout de même pour voir du pays.

Cela nous permet de passer par « La Callejon del Beso », ruelle étroite aux deux balcons distant de seulement 68 cm, rendue célèbre par une histoire d’amour contrariée.

Pour en revenir au musée, on peut y voir uniquement des momies découvertes à Guanajuato, qui se sont conservées uniquement grâce à la composition du sol spécifique dans cette région, sans aucun traitement spécifique comme cela pouvait être fait par exemple en Egypte.

Nous prenons un taxi pour le chemin retour et allons visiter « El Museo Regional de la Alhondiga de Granaditas ». C’est un grand musée consacré à l’histoire du Mexique et de l’état de Guanajuato, en prime une salle un est consacrée à Paris.

Nous devons retourner normalement pour 15 heures 45 au terminal pour prendre le dernier car direct pour Queretaro. Nous avons un peu de temps pour manger et retournons donc au « Jardin Union » où nous retrouvons Kristel et Karla.

Evidemment nous nous retrouvons en retard pour le car, même si les filles nous proposent gentiment de nous emmener en voiture au terminal. Nous tentons tout de même le coup et lorsque nous y arrivons, il est déjà parti. Seule solution restante, faire comme à l’aller, passer par Irapuato. Malheureusement le prochain car est à 18 heures 10 et il n’est que 16 heures 00. Les filles nous proposent alors de nous déposer à Irapuato puisque c’est leur route pour rentrer à Morelia. Evidemment nous acceptons, c’est mieux que d’attendre deux heures et de payer le car. Une fois arrivé à Irapuato, plus de problème pour renter à Queretaro, un car toutes les vingt minutes. Nous remercions les filles et leur promettons d’aller les voir pour visiter Morelia. Je dors durant tout le retour et arrive à peu près frais à Queretaro.

Voilà encore un bon week-end de fait, qui certes nous a couté un peu cher, mais qui a été phénoménal. Profitez bien des photographies.